1. Septembre 2015

Septembre 2015. Un samedi midi. Il faisait beau dans cette petite ville du nord de la France. Comme à mon habitude, je passe le weekend chez mes parents. J’ai quitté le nid familial pour aller étudier puis travailler dans l’agglomération lilloise trois ans auparavant. Les weekends à la maison sont fréquents et indispensables à mes yeux. J’y retrouve mes proches, la maison de mon enfance, mes habitudes et repères. Ici, je me sens chez moi. Là bas, c’est différent mais je m’y fais… il le faut !

Cela fait plusieurs semaines que Maman ne va pas bien. Fatigue importante, baisse de l’appétit, maux de ventre, transit capricieux… Quelle femme n’a jamais ressenti ces symptômes ? « Ca va passer » me dis-je, « ça n’est pas grave »… Maman  perd beaucoup de poids et comme à s’inquiéter…

Entre temps, ma vie personnelle arrive à un tournant. Après cinq années d’études qui ne m’ont apportées aucun épanouissement, après une réorientation professionnelle radicale, j’allais enfin entrer dans la vie active. Ma vie active. Celle qui me plaisait, celle que je voulais.

Ce fameux samedi midi de septembre 2015 allait changer ma vie de jeune femme de vingt-trois ans.

Maman*, femme, épouse, mère, grand-mère active, m’annonçait qu’elle souffrait d’un cancer.